Interprète The Strokes
Auteur The Strokes
Label Rca
Sortie en France 21/10/2003

Liste des plages
1- What Ever Happened? 
2- Reptilia 
3- Automatic Stop 
4- 12:51 
5- You Talk Way Too Much 
6- Between Love & Hate 
7- Meet Me In The Bathroom 
8- Under Control 
9- The Way It Is 
10- The End Has No End 
11- I Can't Win 




 

Room on Fire
 
Feu de paille
 

20/10/2003
Parfait exemple du one shot musical, « Is this it », le premier album des Strokes laissait mal augurer d’un successeur. Hype, ultra-référencé et jouissif, ce groupe semblait condamné à un coup d’éclat sans lendemain. Les concepts (le fameux retour du rock énervé, le come-back du New York underground) ayant depuis fait florès, on voyait mal la nécessité d’en remettre une couche. Mais les lois du commerce régnant désormais en maître dans le rock-business, un second opus a donc vu le jour. Précédé de rumeurs, ce disque suscitait depuis quelques mois de nombreuses interrogations. On parlait notamment de l’arrivée du génial Nigel Godrich à la production, ce qui semblait très intriguant, voire même carrément hors-sujet tant l’architecte des cathédrales de Radiohead paraît éloigné de l’univers des Strokes. Il n’en a finalement rien été, pour le plus grand bonheur des nombreux fans des new-yorkais, qui ne risquent pas d’être dépaysés.

Un dernier tour et puis s’en va ?

Alors qu’en est-il vraiment ? Les Strokes vivront-ils éternellement avec le fantôme encombrant de ce premier disque ou bien s’ouvriront-ils d’autres horizons ? La réponse met une grosse demi-heure à s’imposer sans ambiguïté à l’auditeur. Le temps d’écouter ce « Room on fire », copie-collage du précédent mais sans l’effet de surprise malheureusement. Fatalement moins bien, ce surplace se laisse néanmoins agréablement écouter.
D’ailleurs le début s’avère très enthousiasmant, on se dit même que l’on va se laisser abuser une nouvelle fois. « What Ever Happened ? » et « Reptilia » lancent parfaitement le disque, en reprenant les recettes du premier. La voix de Julian Casablancas simule toujours à la perfection, la rage et l’urgence, la musique mélange allégrement tension et sautillements. Bref, les ficelles sont énormes et se voient à des kilomètres mais on marche. Puis les titres déboulent les uns après les autres mais le charme n’opère plus. Toutes les chansons sont correctement écrites et charpentées, ne laissant pas de place à un coupable temps mort mais l’ensemble suinte la maîtrise et la ruse. On n’a jamais pris les Strokes pour de naïfs enfants de chœur mais trop d’habileté finit par tuer le désir. On se dit alors que l’on est bien injuste avec ce disque, que « 12:51 » est un très honnête premier single, que le tempo ralenti de « Under Control » n’est pas une vilaine trouvaille ou que le percutant « The End Has No End » accroche bien l’oreille.
Ce « Room on fire » ressemble donc à un sympathique appendice de leur « Is this it ». Il est peut-être même à souhaiter pour les Strokes, qu’il s’agisse d’un épilogue avant de sombrer vraiment dans l’anodin. Ce serait bien le comble …
.::Samuel
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