Un film de Stanley Kubrick
Pays d'origine GB
Durée 2h17
Sortie en France 01/04/1972
Sortie Mondiale
1971

Avec
Malcolm McDowell (Alex)
Patrick Magee (l'écrivain attaqué)
Warren Clarke (Dim)
james Marcus (Georgie)
Adrienne Corri (La mère d'Alex)
Anthony Sharp (le ministre de l'intérieur)
Michael Tarn (Pete)

Scénario Stanley Kubrick
Musique Walter Carlos
Production Warner Bros
Distribution Warner Bros

Sur le Web
Site officiel
Warner Bros




 

Orange Mécanique
(A Clockwork Orange)
 
la condition humaine
 

26/08/2002
L'histoire d'orange

Le problème de la violence et ses relations complexes avec le reste de la société, les "bonnes gens " dans nos sociétés modernes occidentales.
Une peine est-elle réparatrice ou, au, contraire, condamnante ? Pour remettre un délinquant notoire, aussi ignoble soit-il, une société a-t-elle le droit sous couvert de sa bonne marche, de lui infliger un traitement qui le priverait de toute capacité de choix entre le bien et le mal et le priverait par la même de son humanité ?
Ces questions, ces problèmes, vous les retrouverez abordés dans ce film polémique de Stanley Kubrick.

Bienvenue dans la vie point cogne

Pourquoi polémique ? Deux mots et une date : violence, sexe et… 1971.
Si de nos jours n'importe quel polar réalisé par le service publique montre bien davantage les actes violents, sanguinolents et autres viols qu'Orange Mécanique, il en était tout autre au début des années 70. N'allez surtout pas croire que ce long métrage est un assemblage, même génial, de scène plus rouges ou plus sexuelles les unes que les autres. Non, elles sont fortement suggérées. Par exemple lorsque Alex, le personnage principal, frappe violemment une femme, là où l'on pourrait s'attendre à du sang, le plan remonte sur son visage. Résultat le supplice ne vire pas à l'effusion d'hémoglobine.
Ensuite, si Orange a tant fait couler d'encre c'est peut-être aussi à cause de son rapport à la violence : celle-ci est amusante, elle fait partie intégrante des fins de soirées entre amis. Peut-être aussi parce qu'elle est gratuite. Peut-être enfin, parce qu'elle n'est pas regroupée dans un horrible personnage mais, au contraire, diffuse et multiple : le bourreau devient victime et les victimes deviennent bourreaux, tout cela orchestrée par une société bristish absolument sûre d'elle… quoique.

A very good trip

Cette ambiance glauque qui transcende le spectateur ne provient pas uniquement de l'histoire et des remises en question qu'elle suscite ou de la photo, une nouvelle fois excellente. Cet environnement noir et le mal-être qui en découle ne peut être atteint que grâce à la musique.
Si celle-ci est très marquée par son époque et sonne très électronique, elle n'en demeure pas moins véritablement " tripante ". Elle pénètre jusqu'au plus profond du corps et de l'esprit du spectateur et contribue fortement au caractère psychologiquement instable des personnages et, sans doute, de la société anglaise telle qu'elle est dépeinte dans le film.
Beethoven, oui, le grand Beethoven a aussi été mis à contribution dans cette allégorie psyché.
Un dernier petit détail : Kubrick s'est permis de faire de la pub pour 2001, à vous de retrouver
la scène….

Bref, encore un chef-d'œuvre de maître Kubrick, profond, troublant et déstabilisant. Cela en deviendrait presque une habitude.

.::Jean
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