Un film de Peter Jackson
Pays d'origine USA
Durée 2h45
Sortie en France 19/12/2001
Sortie Mondiale
2001

Avec
Elijah Wood (Frodon)
Ian McKellen (Gandalf le gris)
Viggo Mortensen (Aragorn)
Sean Astin (Samwise Gamgee)
Liv Tyler (Arwen Undomiel)
Sean Bean (Boromir)
Cate Blanchett (Galadriel)
Christopher Lee (Saruman)
Ian Holm (Bilbo Baggins)

Scénario F. Walsh P.Jackson
Musique Howard Shore
Production New line cinema
Distribution Metropolian Filmexport




 

Le seigneur des anneaux, la communauté de l'anneau
(The Lord of the Rings : The Fellowship of the Ring)
 
Chroniques de mes impressions
 

26/08/2002
"One ring to rule them all." Un anneau pour les gouverner tous. La voilà donc la grande adaptation des romans de J.R.R. Tolkien, cette aventure tant attendue autant par les fidèles du romancier que les novices, amoureux du 7ème art ou simples curieux.
Et quoi ? Mais c'est que le film est bon, splendide même, emporté par cet élan de bravoure, cette flamme épique, ces décors somptueux, ces acteurs ensorcelants. A voir tout un chacun abuser de superlatifs pour toutes sortes de films (qui ne les méritent pas toujours), vous en viendriez à douter de cet afflux de positivisme envers Le Seigneur des Anneaux.

Je me garderai donc de laisser libre cours à tous les qualificatifs enthousiasmés qui foisonnent dans mon esprit, ces mêmes qualificatifs, qui, consommés, peut-être, avant la découverte du film, ont formé dans la bouche d'un spectateur blasé ces mots assemblés de façon si outrancière et barbare " plutôt décevant ce Seigneur des Anneaux ".

Point de louanges donc. Point d'exclamation. Se devrait-on, en lieu et place d'une critique émerveillée, de prévenir le spectateur potentiel que Lord of the Rings est un film ? Un superbe film, certes, mais rien de plus qu'un film ? Et rien de moins cependant.

Ne savait-il pas, ce spectateur injuste, que l'afflux de moyen, le recours massif au marketing, ne préservent pas un film d'une grande qualité, ne le vouent pas au statut de " bas " divertissement, de drôlerie grasse, de débauche gratuite d'effets spéciaux ?
Peter Jackson l'a bien compris, lui qui sait capter l'émotion dans les yeux de ses acteurs, décupler l'empathie qu'on éprouve à leur égard, prendre le temps de filmer de superbes paysages.

Voici qu'en 2 secondes Cate Blanchett (la belle Galadriel, elfe ambigu) nous transporte vers un autre monde qui nous submerge totalement. En des temps très anciens, 14 anneaux furent crées. Répartis entre certaines créatures du " monde du milieu " (les elfes, êtres les plus sages, les nains et les hommes), ces anneaux représentaient le pouvoir pour quiconque les posséderaient. Mais le Mal (sous les traits de Sauron, le seigneur maléfique du pays de Mordor) créa son propre anneau, capable de gouverner tous les autres, et de soumettre par conséquent toutes les créatures de ce monde.
Et ainsi le récit 1000 fois entrepris de la lutte entre le Bien et le Mal prend forme. Lutte vieille comme le monde (née avec lui), lutte parfois simpliste, lutte renouvelée par Le Seigneur des Anneaux. Encore une fois le sort du monde échoue entre les mains de la personne la plus improbable qui soit : un jeune Hobbit (les hobbits sont des étres innocents et de toute petite taille) que sa pureté préserve (momentanément ?) du pouvoir maléfique de l'anneau tout-puissant, dont le seul désir est de retourner auprès de son Maître.

Ce Hobbit n'est autre que Elijah Wood, yeux bleus comme l'azur, visage lisse comme celui d'un nouveau-né, pureté chevillée à l'esprit. Imaginez donc la pression qui a du un temps alourdir de façon incroyable les épaules des responsables du casting. Et voilà qu'ils choisissent Wood, et Frodo, c'est lui, pas de doute ! Qui pourrait rêver de quelqu'un d'autre ? Toute la confrérie de l'anneau est jouée par une équipe de rêve. Quel plaisir de trouver Ian Mc Kellen dans le rôle du magicien ! Et Christopher Lee, qui ajoute une touche étrange au film. De façon assez surprenante, Liv Tyler et Cate Blanchett sont relativement transparentes (mais que pouvait-on attendre d'autre ? Les femmes, aussi elfes soient elles, sont rarement plus que tolérées à la table du Bien et du Mal).
Et les petits Hobbits (Sam, Pippin, Merry), quant à eux, méritent les louanges réservées aux lions…

S'il fallait absolument formuler des reproches à l'encontre du film, j'évoquerais peut-être des transitions un peu abruptes, rarement néanmoins.
Je me souviens de la critique à l'égard des effets numériques de Gladiator pour représenter le Colysée (Dans Les Cahiers, ceci donc expliquant cela, puisque ces derniers préféraient à la technologie moderne les décors de La Chute de l'Empire Romain). En étant plus réservée et en reconnaissant à quel point le numérique est appréciable, je dois dire que certains effets me sont apparus moyens (la bataille du début, la " transformation " de Cate Blanchett).

Pourtant, visuellement, Le Seigneur est splendide. Un rêve qui devient réalité pour les amateurs de féerie jusqu'ici frustrés, les amoureux de récits épiques, grandioses et magiques.
Cet anneau qui exerce son pouvoir sur créatures du Monde du milieu, vous ensorcellera-t-il ?
Vous fera-t-il renier vos serments comme il a fait s'envoler ma résolution de renoncer aux superlatifs ?

Avec le premier volet s'évanouissent tous les doutes, toutes les craintes concernant la trilogie. Le film est bel est bien à la hauteur de ses ambitions et les 3 heures sont 3 petites minutes sous nos yeux ahuris.

" La suite s'exclamaient les enfants. La suite, la suite ! " (Monsieur Malaussène, Daniel Pennac).
La main sur le tome 1 (tout neuf et luisant) des romans tout puissants de Tolkien, le cœur battant, j'attends la suite, le pied ferme, et prêt à ruer mon être dans les salles obscures. Pour une fois, le temps qui nous sépare de décembre 2002 va sembler s'écouler comme une longue éternité.

.::Sophie
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