Un film de Michael Bay
Pays d'origine USA
Durée 2h12
Sortie en France 17/08/2005

Avec
Ewan McGregor (Lincoln Six-Echo)
Scarlett Johansson (Jordan Two-Delta)
Djimon Hounsou (Laurent)
Steve Buscemi (McCord)
Michael Clarke Duncan (Starkweather)

Scénario Caspian Tredwell-Owen
Musique Steve Jablonsky
Production Michael Bay
Distribution Warner Bros (FR) - DreamWorks (US)




 

The Island
 
Bon ce film est plutôt une merde
 

03/03/2006
Je suis drôlement déçu alors je vais spoiler parce que je m’en fous. Donc ne lisez pas si vous n’avez pas encore compris de quoi traite le film (ce qui parait difficile avec les bandes-annonces), et que vous voulez garder cette surprise (eurk).

Humm, tiens je vais commencer par ce qui m’a plu


Car il y a quelques petits trucs sympas tout de même. Je fais le contraire de Gus qui a été beaucoup plus optimiste sur le sujet. Déjà les comédiens sont très biens, Ewan McGregor comme d’habitude est magnifique et très convaincant. Scarlett Johansson assure aussi bien et tient son rôle.

Djimon Hounsou joue le mercenaire black francophone de service (attention c’est normal, il dit qu’il a été formé au GIGN !) et se débrouille plutôt bien. Je trouve ce mec assez charmant et franchement il n’est pas trop mal dans le film, on l’avait vu dans « Gladiator » où il faisait le pote de Russel Crowe, et aussi dans « Stargate » (je savais bien que sa tête me disait quelque chose).

Ensuite que dire…

Les effets spéciaux sont très beaux, les décors sont impressionnants et les cascades déchirent carrément leurs mères. Et puis l’histoire à la base est plutôt sympathique et d’actualité. On sentait des relents de « Bienvenue à Gattaca » dans les images de la bande-annonce, et en effet l’esthétique en est très proche.

Comme je l’avais déjà dit pour « I-Robot », on dirait que depuis « Minority Report », Spielberg a alors défini une vision du futur qui est littéralement copiée-collée dans beaucoup de films. On retrouve là sans vergogne le même design dans les voitures, motos mais aussi similairement cette dominante bleue, métallique et chirurgicale, le même genre de niveau futuriste concernant l’avenir proche, les systèmes informatiques à écrans digitaux (étymologiquement j’entends) et même les « spiders » qui sont cette fois de minuscules scrutateurs de cerveaux.

Cette dernière remarque est un peu à double tranchant : est-ce un simple pillage de style sans originalité ou bien une inspiration en forme d’hommage ?

Bon voilà !

Il y a déjà un truc qui vraiment est très choquant, c’est que le réalisateur a fait n’importe quoi, et le scénariste a un peu déconné aussi. Le film se découpe selon un rythme extrêmement découpé et saccadé, mais dans la narration aussi avec une maladresse ostentatoire.

On a une première phase qui se veut explicative et qui nous apprend des choses en les montrant comme à des teubés. Je me demandais si on avait construit le scripte pour qu’il soit limpide pour des enfants de 4 ans et demi tant il n’y a aucune subtilité dans la manière dont l’histoire se déroule.

Première heure en gros : explication de texte


La Terre a été contaminée et les survivants sont rassemblés dans un endroit clos pour les protéger. Un tirage au sort en désigne quotidiennement certains pour aller peupler la seule zone saine de la planère : une île paradisiaque. Rapidement on voit qu’Ewan McGregor est un rebelle qui fait de drôles de rêves et qui remet en question ce système. Les références à Gattaca sont assez claires mais aussi à « 1984 » avec les caméras omniprésentes, les gardiens qui surveillent les faits et gestes des uns et des autres, les affichages dans toutes les pièces qui disent « bonjour » et donnent des consignes (Big brother is watching you) etc.

Ce qui est insupportable avec ce réalisateur c’est qu’il ADORE faire bouger sa caméra. Mais alors il ADORE ! A en gerber même ! Et puis comme si ce n’était pas déjà bien comme cela, il rajoute du grain à son image, il change de point de vue tous les dixièmes de seconde et met un peu de flou sur le tout !!

Et puis rajoute moi là-dessus une bonne musique bien daubante

Elle doit diriger nos émotions. Du rock pour l’action et des violons pour le cul. On a droit à tous les poncifs en la matière jusqu’à la grande musique avec envolées lyriques pour la fin, et le plan sur les hommes et femmes libérés qui avancent la tête haute dans le firmament. Ma-gni-fique !

Un film marquant par la quantité de pub qu'il peut inclure

Bon et l’autre truc vraiment HYPER choquant, et qui m’avait déjà bien filé la gerbe dans « Armageddon », c’est la pub. Puma, X-BOX, MSN, Calvin Klein, Nokia, Cisco etc. Ces annonceurs devraient avoir honte d’avoir participé à cette mascarade !

Il y a même des circonvolutions du scénario qui sont complètement superflues uniquement pour faire passer les marques à l’écran. Comme lorsqu’Ewan Mc Gregor dit qu’il a perdu une chaussure gauche de sa paire de Puma, j’ai cru à un signe mais pas du tout, c’était uniquement pour faire un gros plan sur les shoes !

Idem pour la X-BOX ou pour Calvin Klein. Encore plus fort pour ce dernier, puisque Scarlett Johansson joue le rôle du clone du mannequin qui pose pour CK, ce que l’actrice est dans la vie !

Le sénario n'est pas la priorité, mais l'action elle oui!

On comprend vite que l’île est un réservoir à organes sous la forme de clones adultes, sur lesquels on prélève si besoin des bouts de corps (ceux qui ont gagné à la fameuse loterie).

Les clones sont un peu contrôlés par un système similaire à celui de Matrix en les confinant dans ce monde clos et rassurant. Ewan McGregor le découvre, et quand Scarlett Johansson gagne à la loterie, il décide de s’échapper avec elle. Ils veulent aller rejoindre leurs « propriétaires » pour les mettre au courrant de cet état de fait (les gens pensent que les organes proviennent de simples « substrats organiques »).

Et là, commence l’action ! Le film est terminé, merci pour l’histoire de SF, merci pour les personnages, il est temps de tout faire péter.

Il y a juste un autre moment sympa dans le film

Il s’agit de la rencontre entre les deux Ewan Mc Gregor, le vrai et son clone. C’est drôle et bien foutu, cela ragaillardit un peu l’action et lui donne un tout petit peu de substance, avant que ça ne reparte totalement en sucette.

Et les courses-poursuites en bagnoles, hélicos, camions, motos volantes, les sauts du haut d’un immeuble, les machins qui volent et qui explosent… et surtout les deux héros qui s’en sortent toujours avec trois égratignures mais sans dérision ou humour, simplement dans la bonne tradition armageddonesque !


A part quelques étincelles de lucidité, il s’agit d’une super production qui s’est donnée tous les moyens pour créer un film publicitaire et pop-corn au ras des pâquerettes, qui doit certainement être doté d’un plan marketing béton, mais rien d’autre.


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