Un film de Larry Clark et Edward Lachman
Pays d'origine E-U/NL/F
Durée 95'
Sortie en France 08/10/2003

Avec
Adam Chubbuck (Ken Park)
James Ranson (Tate)
Tiffany Limos (Peaches)
Stephen Jasso (Claude)
James Bullard (Shawn)
Shanie Calahan (Hannah)
Eddie Daniels (la mère de Shawn)
Bill Fagerbakke (Bob)
Patricia Pace (La grand-mère de Tate)
Amanda Plummer (la mère de Claude)

Scénario Harmony Korine
Musique Matt Clark
Production Kees Kasander et J-L Piel
Distribution PanEuropéenne




 

Ken Park
 
 

19/10/2003
J’avais beaucoup aimé « Kids ». Je l’avais découvert quand j’étudiais à Newcastle, dans un petit ciné de quartier. A l’époque, on disait que c’était le film « qui avait choqué Madonna », et en effet il y avait de quoi. Mais surtout c’était une réflexion pleine de sagacité (en même temps qu’une critique au vitriol) et de constats dérangeants sur le sexe chez les adolescents, ainsi que la manière dont l’âge de l’inconscience rencontrait celui des premières expériences. Et surtout, il présageait la manière dont le sexe se fait, de plus en plus jeune, sans repère ni raison et sans aucun discernement.

En ce sens, Ken Park est le juste dérivé de « Kids ». En effet, le film est trivial et largement plus voyeur en terme de scènes de cul. Je n’avais jamais vu de démonstrations aussi explicites, et ce n’est pas tant que j’ai été choqué de cette crudité (pas mal excité même) que je n’ai plutôt pas compris son intérêt, étant donné que ce n’était pas le prétexte à un trait de scénario mais la simple mise en abîme d’une série de faits.

L’histoire tourne autour d’une bande de jeunes de Californie qui se font littéralement chier, sont complètement en inversion de phase avec leurs parents, et cherchent à tout prix à passer le temps. Il y a donc plusieurs portraits qui se succèdent, et le film démarre par le suicide assez spectaculaire et gore de l’un d’entre eux. Cette mort est le prétexte à une séries de présentations des personnages dans leurs familles et environnements. Ils sont tous plus déstructurés et paumés les uns que les autres, les enfants vivant les affres de l’adolescence, et les parents sont engoncés dans leurs vies moroses. L’un des ados se tape la fille et la mère, tandis que le second ne supporte plus ses parents et expérimente le gasping en se branlant (une scène assez space… on le voit se branler et éjaculer tout en s’étranglant pour avoir une meilleure jouissance), il finit par assassiner ses grand-parents parce qu’il ne les supporte plus, une autre a un père catho intégriste complètement taré etc.

J’ai été un peu déçu par cette manière de montrer un environnement et des situations vraiment extrêmes et rien d’autre, ainsi que par les scènes de sexe qui ne débouchent sur rien de spécial dans le film (même si dans la réalité c’est assez plausible). En fait je m’attendais à un scénario mieux construit, et j’ai seulement vu un défilement de jeunes gens perdus et écartelés, qui baisent et c’est tout. Du coup, quel est vraiment l’intérêt de cela ? Et la surenchère dans le suicide du début et le crime des grand-parents ?! Vraiment, j’ai eu du mal à suivre.

Je ne peux pas dire que c’était complètement nul ou bien que je n’ai pas été sensible aux personnages, mais je ne vois pas où il veut en venir. Et finalement, ce qui m’a plu c’est que les mecs étaient plutôt bien montés, qu’on voyait leurs bites, que les scènes de cul (hétéros) étaient plutôt bandantes, et que le plan à trois de l’affiche est aussi beau que la photo (une scène vraiment très sensuelle, à la fois tendre et sexuelle…). Est-ce que c’était le but du film ? Non quand même pas ? Ou alors, j’ai raté le coche. Ouai ça doit être ça.

.::Matoo
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