Un film de Christoph Hochhaüsler
Pays d'origine Allemagne
Durée 1h27
Sortie en France 04/08/2004

Avec
Judith Engel (Sylvia)
Sophie Conrad (Léa)
Miroslaw Baka (Cuba)
Horst-Guenter Marx (Joseph)

Scénario Christoph Hochhaüsler et Benjamin Heisenburg
Production Fieber .film GbR et ZDF
Distribution ASC Distribution




 

Le Bois lacté
 
Hänsel et Gretel moderne
 

09/08/2004
Sylvia va chercher les deux enfants de son mari en voiture, pour aller faire des courses de l'autre côté de la frontière, en Pologne. Mais Lea, petite peste typiquement préado gâtée, est insupportable avec sa belle-mère, à tel point que cette dernière s'arrête en rase campagne pour faire sortir Lea et Constantin de la voiture, qu'ils prennent l'air un moment.
Lorsqu'elle revient les chercher, ils ne sont plus là. En rentrant, elle est incapable de dire ce qui s'est passé à son mari. Une profonde incommunicabilité.

Forêt de bouleau

Le bois lacté, on imagine que c'est le nom donné à la forêt de bouleaux à la frontière germano-polonaise, une forêt où Lea et Constantin finissent par se perdre, avant d'être recueillis par un Polonais, un gentil bougre qui n'ira pas les bouffer, mais cherchera quand même à profiter de la récompense offerte pour les retrouver, et les soignera et nourrira d'ici là. Hänsel et Gretel, quoi. Hänsel-Constantin; ptit garçon de six-sept ans, pas encore vraiment autonome, que sa sœur Gretel-Lea va facilement influencer pour le conduire à la suivre dans ses déplacements et comportements (elle n'a pas eu assez de fessées dans sa vie, cette ptite conne!).
Les parents, eux, font plus dans le théâtre grec, alternant des embrassades fougueuses et une incommunicabilité pathétique. Echec du père qui n'a pas réussi à reformer une famille unie après son remariage, échec de la mère qui se laisse engloutir plutôt que d'agir de manière responsable et dont l'issue paraît sa propre disparition, échec de Lea qui n'a que ce qu'elle mérite après ses coups bas aux autres, et échec personnel de Constantin qui ne sait toujours pas faire ses lacets, qu'on trouve un peu "en retard".

Esthétique

C'est donc d'abord un film esthétique, pas très prolixe en paroles (mais davantage que le Gerry de Gus van Sant, même si la musique prend une place importante dans ces deux films). Un beau drame, pas très malheureux, surtout fait pour être observé depuis son fauteuil. Quelques longueurs quand même, sans doute inhérentes au style de film. Mais un joli ensemble.
A noter qu'il s'agit pour le réalisateur de son film de fin d'études, et qu'il a été présenté à la Berlinale 2003. On a fait pire

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