Un film de Philippe Lioret
Pays d'origine France
Durée 1h25
Sortie en France 21/03/2001
Sortie Mondiale
21/03/2001

Avec
Sandrine Bonnaire (Claire Canselier)
jacques Gamblin (Pierre Cassini)
isabelle Candelier (Alice Cohen)
Zinedine Soualem (Karim Coutard)
Jacques Boudet (Jacques Frémont)
Patrick Mercado (Nounours)
Gérard Lartigau (Henri Blasco)
Philippe Beglia (Philippe Carioux)
Marie-Yvonne Schiltz (Elisabeth Carioux)
Gérard Lartigau (Henri Blasco)

Scénario E. Courcol P. Lioret
Musique Philippe Sarde
Production Aliceleo
Distribution Rezo Films




 

Mademoiselle
 
Une belle histoire
 

01/01/2001
Claire rencontre Pierre lors d'une convention organisée par son entreprise. Elle vient d'être promus chef de réseau (région sud-ouest) de MB, groupe pharmaceutique d'envergure, et elle est mariée. Pierre quant à lui appartient à une troupe d'improvisation qui office en clôture du séminaire.
En apparence, tout les sépare donc.

Flash-back

Une ratatouille achetée au marchée, le retour à la voiture familiale garée en face du TNT (le Théâtre National de Toulouse), une affiche, une pièce, un phare, un titre : Ar-Men.
Claire se souvient de Pierre, de la pièce, du phare…

Une parenthèse, l'art de l'ellipse et l'enchantement

Claire et Pierre, c'est une superbe parenthèse, un coup de foudre presque sans conséquence (la nuance est sûrement dans le presque), un amour poétique et enchanteur.

C'est peut-être la grâce et le sourire de Sandrine Bonnaire, ou/et le charme mélancolique de Jacques Gamblin, le fait est que le bonheur est là, logé au cœur de l'écran.
Il y a la beauté des images, leur légèreté (celle de Claire), et la gravité qui parfois reprend le dessus (superbe Jacques Gamblin).
Il y a une ribambelle de détails qui créent la magie (une magie anecdotique), l'émotion.

Comme ce plan au cours duquel Claire quitte la troupe d'improvisation pour attraper son train, lorsque la caméra se rapproche d'elle puis que Pierre apparaît en gros plan, son regard accroché désespérément à la silhouette de Claire qui s'éloigne, alors que la voiture de la troupe l'emmène lui-même sous d'autres cieux.
Ou la scène en scooter, où au contraire leur complicité crève l'écran (et le cœur ?), instant de grâce…

Liaison

Mademoiselle, c'est l'histoire d'une liaison éphémère. Classique direz-vous, et pourtant pas tant que ça.
Ce qui compte, ce n'est pas que Claire et Pierre vivent une passion charnelle, mais plutôt les sentiments qu'ils éprouvent, cette attirance irrésistible.
Qu'ils fassent l'amour ou non, au fond on s'en moque (d'ailleurs Lioret ne s'y attarde pas). De toute manière Claire trompe déjà son mari, puisqu' entre eux, tout est tangible, réel, profond, quelque part…
Le quotidien et l'improvisé

La finesse du film, c'est le jeu habile entre le quotidien, l'exceptionnel et une foule d'éléments a priori anodins (la broche, le phare, les quiproquos) qui ponctuent la rencontre de 2 êtres que tout semble opposer.
Claire est mariée, mère de famille et sa position sociale est confortable. Pierre est libre, insaisissable même, sa situation professionnelle chaotique. Pourtant leur attirance est réciproque et irrésistible. Avec Pierre Claire s'évade et échappe à sa vis routinière. Pour Pierre, cette liaison avec Claire de la fugacité qu'il recherche en général (liberté, nouveauté, fuite de la routine, de l'ordinaire).

Mademoiselle c'est aussi une bouffée d'air pur pour le spectateur libre de se faire l'idée qu'il voudra de la relation Pierre/Claire. Pas de jugement ici, pas même trop d'éléments pour comprendre, le réalisateur a le sens de l'ellipse, et de la poésie. C'est peut-être lié.

En 1955, il paraît qu'on riait entre 1 et 2 minutes par jour. Aujourd'hui, on en serait à moins de 10 secondes. Avec Mademoiselle on a l'impression d'être en 1955…





.::Sophie
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