Un film de Tom Tykwer
Sortie en France 20/11/2002

Avec
Philippa (Cate Blanchett)
Filippo (Giovanni Ribisi)

Scénario Krzysztof Kieslowski
Production Miramax Films
Distribution TFM




 

Heaven
(Heaven)
 
Drame superbe, étonnamment
 

18/01/2003
Heaven ouvre une nouvelle trilogie écrite par Kieslowski,. En revanche, l’auteur de Bleu, Blanc, Rouge a cette fois-ci laissé à Tom Tykwer le soin de mettre en scène le premier volet.

Heaven, plus désenchanté que Cours Lola Cours ou The Princess and the Warrior, dépeint cependant un univers familier à Tykwer. On y retrouve le thème principal de ses précédents films: l’amour, inconditionnel.

Ici, il s’agit de celui de Filippo, jeune carabinieri de Turin, pour Philippa , une belle anglaise incarcérée dont il devient l’interprète. Philippa posé une bombe dans le bureau d’un homme d’affaires turinois. Une femme de ménage, un père de famille et ses 2 enfants ont péri suite à l’explosion. Mais pas l’homme qu’elle tient pour responsable de la mort de son mari, celui qui pour elle est à la tête de l’industrie de la drogue à Turin.

Heaven ne parle pas de terrorisme, n’est pas moralisateur ni accablant (plutôt accablé) et tombe rarement dans le sentimentalisme. Pourtant les sentiments sont bien le moteur du film. Ceux qui font que les actes que l’on commet vont bouleverser notre vie de façon irréparable. De ces sentiments qui nous poussent à la révolte, et à la faute, aussi.
Filipa n’entend pas démanteler le cartel de la drogue turinois ou mettre à terre la corruption qui paralyse la police. Elle est humaine. Et donc faillible.

Assez humaine et faillible pour ouvrir la porte à une poésie triste qui traverse le film. Tykwer joue avec la caméra sans en faire trop, s’arrête sur les expressions, les visages, les postures; s’approche des personnages pour mieux les capturer, s’en éloigne pour mieux les comprendre. Et toujours, créé l’émotion.
Sans bavardages inutiles, avec des dialogues épurés, une musique sobre et poignante. Avec sa poésie particulière. Le film est subtilement explicatif sans trop l’être. Il ne propose pas aux héros de sauver l’humanité, ni même de se sauver eux-mêmes. Même si le réalisateur fait pousser de l’espoir là où il montre qu’il n’y en a pas. Pour en chercher ailleurs ?

Superbe.


.::Sophie
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