Un film de Roman Polanski
Pays d'origine F/GB/All/P
Durée 2h28
Sortie Mondiale
25/09/2002

Avec
Wladyslaw Szpilman (Adrien Brody)
Dorota (Emilia Fox)
Henryk (Ed Stoppard)
Le père (Frank Finlay)
Le capitaine Wilm Hosenfel (Thomas Kretschmann)

Scénario Ronald Harwood, Roman Polanski
Musique Wojciech Kilar
Production RP Productions / Studio Canal
Distribution Bac Films




 

Le Pianiste
(The Pianist)
 
Evocation sensible du ghetto polonais
 

02/02/2003
On a déjà vu Adrien Brody dans La Ligne rouge (Malick), Liberty Heights (Levinson), Bread and Roses (Loach), Harrisson’s Flowers (Chouraki). Son rôle dans Le Pianiste n’apparaît donc pas comme une surprise.

Mais contrairement aux films précédents, il n’illumine pas un second rôle, il porte purement et simplement, sur ses épaules frêles et pourtant assurées, ce film qui conte le destin tragique et réel d’un jeune homme juif polonais dans la tourmente du nazisme.

Walter Spilzman est pianiste, le plus talentueux de Pologne selon certains. Nous sommes en 1942 et Walter joue dans l’indifférence générale d’un restaurant du Varsovie des nantis. Le jeune homme, lui, vit avec sa famille, juive, du mauvais côté de la ville. Mais le ghetto est peu à peu vidé par les allemands et sa famille est bientôt déportée.
Le geste d’un officier de l’ordre (juif) le sauve de la déportation, et tandis que sa famille est acheminée vers la mort, Walter se réfugie dans le ghetto quasi-désert et entame une nouvelle lutte acharnée pour survivre à la misère, au froid et au nazisme.

Il est aisé de comprendre l’importance de ce film aux yeux de Roman Polanski, lui-même étant juif d’origine polonaise.
Récit d’un itinéraire solitaire, Le Pianiste n’en évoque pas moins les conditions de survie et de mort dans le ghetto, « l’épuration » pratiquée par les allemands à Varsovie avec le concours de certains juifs, ainsi que les actes de résistance au nazisme qui ont eu lieu à l’intérieur comme à l’extérieur du ghetto dans la capitale polonaise.

Polanski est sensible dans la mise en scène, mesure la compassion pour donner plus de force au récit qui mêle le formidable instinct de survie de Spilzman à cet incroyable enchaînement de hasards bienheureux et de rencontres (antérieures) déterminantes pour la survie du héros-victime.

La composition d’Adrien Brody est remarquable.
Remarquables aussi, ses doigts artistes jouant fiévreusement au dessus d’un piano muet.

Evocation poignante d’une part d’histoire de Varsovie, Le Pianiste est surtout le témoignage saisissant d’un jeune homme juif sauvé par son goût pour la vie, toujours, et successivement par les personnes les plus diverses.

A voir.


.::Sophie
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