Un film de P. T. Anderson
Pays d'origine Etats-Unis
Durée 1h31
Sortie en France 22/01/2003

Avec
Barry Egan (Adam Sandler)
Lena Leonard (Emily Watson)
Dean Trumbell (Philip Seymour Hoffman)
Lance (Luis Guzman)

Scénario P. T. Anderson
Musique Jon Brion
Production Ghoulardi Film Cie / Revolution Studios / New Line Cinema
Distribution Columbia Pictures




 

Punch drunk love ivre d'amour
(Punch-drunk Love)
 
Fantaisie sans conséquence
 

07/02/2003
On attendait avec impatience la nouvelle création de P.T. Anderson, qui avait ravi critiques et public en 2000 avec Magnolia.
Avec Punch-drunk Love, dont il est l’auteur et réalisateur, il a réuni aux côtés de Philip Seymour Hoffman, l’un de ses acteurs fétiches (dans un second rôle), le comique/acteur Adam Sandler et l’excellente Emily Watson.

Si ce film a remporté le prix de la mise en scène à Cannes, ce n’est pas un hasard, Anderson est un véritable virtuose de la caméra. Punch-drunk love en est, après Magnolia, une nouvelle confirmation.

La mise en scène est brillante, vivante et inventive.
Ici point de pluie de grenouilles, mais un orgue électronique débarqué on se s’est trop pourquoi sur le bord de la route, près du hangar où le personnage principal travaille.
Gros plan sur l’orgue, au centre du cadre. Orgue sauvé de la sauvagerie routière par Barry, et qui devient incontournable dans la vie de notre héros.

Héros est peut-être un terme un peu fort pour qualifier cet hurluberlu de Barry Egan, jeune entrepreneur farfelu couvé et étouffé par ses 7 sœurs qui s’affairent autour de lui telles des abeilles autour d’un pot de miel.
A un tel point que Barry, la trentaine maladroite, est un éternel célibataire.
Puis un jour, il fait coup double au jeu du hasard et de l’amour : avec le piano qu’il récupère vite fait bien fait, et Lena, jeune femme étrange qui jette son dévolu sur lui.

Contrairement à Magnolia dont les personnages importants étaient nombreux, Punch-drunk Love est entièrement centré sur un seul personnage, joué par Adam Sandler, qui exprime toute sa force comique dans le rôle de l’étrange Barry.
Qu’il dévalise le magasin de pudding « Healthy choice » pour pouvoir voyager tout le reste de sa vie (une offre promotionnelle échange des preuves d’achat contre des miles en avion), ou qu’il brise un brin de verre, il fait (au moins) sourire.
Les excentricités et les pétages de plomb sont effectivement les principaux moteurs du rire, qui se transforme parfois en malaise.
« Je suis plus fort maintenant que l’amour est dans ma vie » clame Barry, victime d’une arnaque au téléphone rose. En est-il pour autant vraiment métamorphosé par son amour pour Lena ?

Tournant parfois au one man show, ce film décalé, écrit pour Adam Sandler, se balade entre comédie burlesque et farce poétique dont la principale arme est l’incongru.
Il est réjouissant, en revanche, et pas du tout incongru, de voir enfin Emily Watson en rose…

Dernier film du jeune cinéaste prodige P.T. Anderson, Punch-drunk love est une comédie plus ou moins légère, plus ou moins burlesque, plus ou moins déjantée, dont on sort avec l’impression diffuse et amusée de s’être fait plus ou moins flouer…


.::Sophie
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