Un film de Edward A Radtke
Pays d'origine USA
Durée 1h39
Sortie en France 30/05/2001
Sortie Mondiale
1999

Avec
Maurice Compte (Feddy)
Paddy Connor (Albert)
Jeanne Heaton (Catherine)
Joseph Arthur (Le père de Freddy)
Larry John Meyers (l'oncle de Freddy)
Amanda Lanier (Rhea)

Scénario Edward A. Radtke
Musique Georgiana Gomez
Distribution Cinema Public Films




 

The Dream Catcher
 
Un très beau film
 

26/08/2002
Philadelphie/Reno

C'est étrange comme un film peut nous toucher parfois. Comme les drames nous touchent souvent. On sait pourtant que la mécanique vise à nous émouvoir, et on tombe dans le piège, sans que ce soit vraiment un piège en fin de compte.
Ed Radke (scénariste et producteur du film) filme la détresse, des uns, et des autres. Certains sont présents, pour les autres, on devine, sans peine (mais avec).

Freddy et Albert ont peu en commun mais c'est peut-être le principal : ce sont 2 paumés à la recherche d'un de leurs parents. Ils ont leurs jambes pour tout moyen de locomotion mais entament une carrière dans l'auto-stop, sont compagnons de route malgré Freddy, le jeune homme ténébreux, et au grand plaisir de Albert, le plus jeune, un "gentil gamin" plus que turbulent.

Touché par la grâce

Les road-movie, on en a vu plus d'un. Pourtant il y a quelque chose de spécial, d'étrange dans The Dream Catcher. Une impression flottante et persistante de véracité, de réalisme.
Le peinture est plus que glauque.
Les héros sont tous, à leur manière, en perdition.
Freddy, qui fuit ses responsabilités de futur papa et se décide à aller "rendre visite" à un père récemment sorti de prison, le père en question, absent (même lorsqu'il est à l'écran), Albert l'adolescent qui joue aux durs, Catherine.
Chacun plus attachant que l'autre.

Ce film, c'est un bijou, rare. Il ne nous raconte pas seulement une histoire, il est témoin. Il témoigne d'une Amérique du Nord paumée, modeste, humble, généreuse (ce sont toujours ceux qui ont le moins qui donnent leur chemise pour aider ceux qui sont encore plus dans la merde).
Pas celle que l'on voit dans les reportages sur la violence adolescente dans les quartiers défavorisés. Mais plutôt celle qui se trimballe dans les rues sans qu'on la voie vraiment, les gosses qui font de l'auto-stop et qu'on dépasse sans s'en apercevoir ou si peu.

On a l'impression que tout cela est vrai, parce que Radke n'en fait jamais trop. Il y a une scène dans un restaurant, une scène toute simple, les protagonistes sont filmés de profil. Ce n'est rien de plus qu'un dialogue, 2 ou 3 échanges tout au plus, du café qui se verse dans une tasse. Et ça nous touche. Et le film nous touche.
Il nous interpelle, tout comme les oiseaux dans cette cage, qui reviennent plusieurs fois fans le film, se dévoilant peu à peu.
Tout comme ces 2 jeunes, si émouvants et jamais pathétiques.

Les jeunes comédiens, de parfaits inconnus, sont épatants.
Maurice Compte, qui ressemble comme un frère à Jim Caviezel, crève l'écran.

Guitare and blues, ruptures de rythme, rêveries profondes.
Il n'y a pas que l'aspect matériel dans la vie.

Un très beau film.

.::Sophie
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