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![]() Y vient d'où ce diamant 84 carats ? Franky four fingers et ses acolytes ont dérobé un diamant de 84 carats dans une banque haute surveillance. Les doigts dans le nez. Direction Londres où FFF doigt fourguer le caillou à DTH, Doug the Head en anglais dans le script. Mais tout le monde n'est peut-être pas d'accord... A propos, vous savez pourquoi on surnomme Franky "Four Fingers" ? En avoir, ou pas Il y a ceux qui en ont (Doug the Head, FFF, Horace Good Night Anderson, Boris the Blade, Bullet Tooth Tony…), ceux qui n'en ont pas (Turkish, Tommy, Mickey…) et ceux qui pourraient en avoir (Errol, Sol…). Autrement dit, ceux qui en ont en ont aussi pris pour cher : livraison avec bon de connerie garanti. Le sobriquet est un signe distinctif, non de distinction. Mais il y a aussi les autres. Ce qui fait un certain nombre de personnes à l'arrivée. Oui, à l'arrivée, car pour peu que vous mobilisiez vos neurones, vous ne vous devriez pas vous perdre en route. Du n'importe quoi extrêmement organisé Il y a les anglais, les russes, les américains et les gitans, les mafieux et les non mafieux, et tout ce beau monde est invité au banquet de la dérision. Au menu ? Le braquage fait office de tour de chauffe. Suit un vrai départ en fanfare avec présentation des personnages en 35,5 secondes. Ralentis, accélérés (pour éviter les raccourcis), arrêts sur image, vision d'une scène sous différents angles, répétitions jouent le rôle de voiture-balai. Le rythme est on ne peut plus débridé, le style disparate : docu, clip, jeu vidéo, les impressions se bousculent comme des cochons dans une porcherie. Mais que viennent faire les cochons dans l'histoire ? Ils participent à la cohérence de l'ensemble, bien évidemment (contrairement aux films de Kusturica!) ! Car tout s'emboîte parfaitement, tout effet a sa cause, et toute cause à ses effets. Chaque élément est important, chaque personnage a un rôle à jouer (ouf !), une utilité bien définie. Du pain béni pour Ritchie qui se laisse aller au délire d'une mise en scène nerveuse et tape à l'œil. Pas de doute, nous sommes bien devant un film, un très bon divertissement, même. Le délire et l'exagération pour patrie. Autour d'un diamant pur gravitent des personnages souvent en toc. C'est voulu. Le pastiche du héros indestructible est hilarant, les gangsters constituant une cible idéale pour verser dans la dérision pure. En marge de ces larrons, les gitans apparaissent comme de fins malins et de sérieux clients. Quant aux autres, ils sont bêtes et méchants! Par ailleurs, la BO est un élément clef du dynamisme du film. Cela dit ce sont les enchaînements qui sont remarquables. Avec cette manière ahurissante de changer d'angle pour donner une autre vision de la scène, cette faculté à bousculer le rythme et nous scotcher à notre siège. Une performance. |
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