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Un autre monde
Kurdistan. Un pays à (re)construire. Des instituteurs en quête d'élèves.
Un peuple qui s'efforce de survivre.
La loi de l'Offre et de la Demande
Le tableau noir est un bien précieux (quoique ?), les élèves une denrée (trop) rare. La caméra suit les pérégrinations de 2 instituteurs qui sont contraints de démarcher des élèves pour gagner un bout de pain sec ou quelques noix. De prendre la route et d'errer à leur recherche. Mais pourquoi apprendre à lire et à écrire quand la survie est une lutte quotidienne, suggère le film ?
Ici des enfants sous la menace de représailles armées, là des vieillards tentant d'atteindre et de passer la frontière irakienne. Partout, la misère.
Un constat "pessimistico-réaliste" ?
L'histoire est isolée dans une montagne vaincue par les hommes (ou plutôt par leurs bombes?). Le savoir n'y a pas de place semble dire la jeune réalisatrice Samira Makhmalbaf. Il y est perturbateur. Les groupes (vieillards, enfants) cloisonnés, y sont isolés du reste du monde. Reste au milieu d'eux une femme libre qui aime son fils… comme une mère.
Déroutant
Film à message ou film sans message ? Le Tableau Noir me laisse personnellement perplexe. Longueur ou exercice de style ? Film dénonciateur ou constat impuissant d'immobilisme profond ? Le propos est flou (selon moi), l'ensemble est long mais l'intérêt reste peut-être l'image que l'on se construit nous-même de la leçon a en tirer (ou ne pas).
.::Sophie |