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Un film de Pedro Almodovar
Pays d'origine Espagne
Durée 2h01
Sortie en France 19/05/2006

Avec
Penélope Cruz (Raimunda)
Carmen Maura (Abuela Irene)
Lola Duenas (Sole)
Chus Lampreave (Tìa Paula)
Yohana Cobo (Paula)

Scénario Pedro Almodovar
Musique Alberto Iglesias
Distribution Pathé





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Cette oeuvre a été notée 4

Volver
 
Du pur almodovar
 

23/05/2006
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Dans la « Mauvaise Education » (Critique d'oli Critique de matoo), nous étions dans un film d’hommes, et dans ses derniers films Almodovar avait un peu délaissé la gente féminine qui a fait toute sa célébrité, mais dans « Volver » (cette fois pas de traduction française…), elles sont de retour ! Il faut chercher les mecs qui se cachent dans le film, et le seul étant un faux-jeton qui tente de violer sa fille, on peut considérer qu’il s’agit d’une œuvre qui célèbre les femmes, tous les genres de femmes, comme Almodovar sait si bien le faire.

Un almodovar typique

Du typique de chez Almodovar avec trois générations de femmes, dans une Espagne traditionnelle où justement les femmes restent entre elles, s’occupent des plus âgées, et cancanent avec plus ou moins d’acrimonie les unes sur les autres. Penelope Cruz (Raimunda) a quitté son village et sa famille pour Madrid, alors qu’elle attendait un enfant. Elle habite aujourd’hui la capitale avec sa fille Laura et son mari. Sa sœur, Lolas Duenas (Sole), habite aussi dans le coin, tandis que leur mère est morte il y a trois ans. Elles vont rendre visite à leur tante qui est un peu sénile, et qui passe l’arme à gauche quelques jours plus tard.

Phenomène surnaturel

Et là phénomène surnaturel : la mère (sublime Carmen Maura) apparaît à Lolas Duenas, et vient emménager chez cette dernière, alors que Penelope Cruz l’ignore. Mais dans la même période, le mari disparaît, Penelope Cruz reprend un restaurant avec l’aide de ses voisines (dont une prostituée lesbienne savoureuse), Carmen Maura tente de s’acclimater à son existence post-mortem, et une altruiste et généreuse voisine (excellente Bianca Portillo) de la tante découvre qu’elle a un cancer (et elle cherche aussi sa mère, mais c’est une autre histoire).

Fluide et fascinant

Donc vous aurez compris que l’intrigue est toute almodovarienne, avec une kyrielle de personnages, de digressions, d’actions périphériques, de ramifications et de radicelles. Mais le tout est tellement fluide, plaisant, vivant et palpitant que l’on plonge dans cet univers en quelques minutes, et que les deux heures ne se sentent pas du tout. Les actrices sont parfaites, et Penelope Cruz brille au firmament de ce beau casting. Cette dernière montre vraiment ce qu’elle a dans les tripes, et elle démontre tous ses talents de comédienne. Elle est une fascinante héroïne almodovarienne, haute en couleur, à la fois forte et fragile, qui refoule son passé, assume ses devoirs familiaux et qui a le sens du sacrifice. Bref un personnage attachant au possible et qui illumine l’écran.

Humour et drame

Le film est un savant dosage d’humour (la scène de l’émission de téléréalité est fabuleuse), de délicatesse, de drames, de notes d’espoir, de valeurs espagnoles traditionnelles etc. Les scènes madrilènes contrastent avec celles de province, dans un village battu par le vent, un vent qui rend les gens fous, avec ses troupeaux de veuves en noir, ses adultères plus ou moins secrets, ses apparitions fantomatiques et ses allées pavées. Les relations entre ces femmes se font et se défont, évoluent et se transforment, mais finalement le lien filial prévaut, et l’amour vainc.

J’ai beaucoup aimé le film, mais je ne le mettrais pas dans mes Almodovar favoris non plus. Malgré ses qualités, j’ai trouvé qu’il manquait un brin de passion et d’une intrigue principale un peu plus flamboyante. Au final, le rythme est un peu tranquille, et le film manque peut-être un peu de retournements de situation ou simplement d’un dénouement tragique. Du coup l’ensemble est extrêmement plaisant et m’a fait passé un bon moment, mais il manque un je ne sais quoi de piment qui m’en aurait laissé un goût inoubliable.


.::Matoo
   
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