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Un long dimanche de fiançailles
 
 

08/11/2004
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Ah le nouveau Jeunet, on l’attendait de pied ferme, et le défi était difficile à relever. Je pense qu’on attendait quelque chose qui ait la saveur d’Amélie Poulain, tout en étant pas non plus une vulgaire resucée. A ce niveau là, je trouve qu’il a réussi son challenge. Ce n’est pas non plus un film aussi émouvant et fort, mais on y retrouve la patte poétique et impressionniste de ce remarquable cinéaste.

Et là où cela change radicalement, c’est dans le récit même (je ne connais pas le bouquin), puisqu’il décrit avec détails et horreurs la guerre dans les tranchées de 14-18, tout en continuant ses descriptions bucoliques et précieuses de la France version « carte postale » (nul doute que ce film vend encore bien Paris et la Bretagne). Et l’alternance de ces visions d’horreur et de clichés sépias renforce encore plus les premières. On voit les hommes mourir, exploser, se faire massacrer comme de la chair à canon… eurk.

Audrey Tautou (Mathilde) est une toute jeune fille de 19 ans qui a perdu son fiancé (Manech - Gaspard Ulliel, beau comme un dieu) pendant la guerre. Il a été condamné et jeté dans un no man’s land, avec quatre autres hommes qui s’étaient automutilés pour quitter le front, entre la tranchée française et celle des allemands en face. Mais elle ne croit pas qu’il soit mort, et elle décide d’entamer une enquête en commençant par récupérer des indices sur chaque témoin oculaire de ce drame. Elle reconstitue peu à peu ce qui s’est passé, et commence à entrevoir que la vérité est bien camouflée.

L’histoire est racontée avec ce talent de narration visuelle que Jeunet a éprouvé dans tous ses films, et là encore, ça marche drôlement bien. Une voix off qui raconte, des personnages pittoresques qui foisonnent et une intrigue amoureuse mal partie. Et toujours ce souffle fantasque qui anime chaque plan, et des plans vraiment superbes (notamment dans les tranchées). Il y a une palanquée de comédiens et comédiennes, et ils sont tous excellents… Je retiendrais notamment Albert Dupontel toujours aussi bon, Gaspard Ulliel et Marion Cotillard (et une Jodie Foster au remarquable accent français). Mais il y en a tellement… Jean-Claude Dreyfus aussi ou Clovis Cornillac qui ne jouent pas très longtemps mais font une excellente prestation.

Je reprocherais peut-être un peu cette poulainisation des images et de certaines séquences qui en deviennent un peu mièvres, alors qu’elles auraient méritées à mon avis un peu plus de sobriété. Finalement, il a été tellement bon et impressionnant dans les tranchées, à décrire cette misère humaine et cette cruauté qui est bien le propre de l’homme, que j’aurais presque préféré qu’il insiste plus sur ce côté-là, que sur ses plans photoshopisés qui respirent le nombre d’or. Et malgré tout, c’est d’une irréprochable esthétique… Arghhh, dilemme !


.::Matoo
   
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