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Londres, de nos jours
Jude fait partie de la "Ganster Familly du North-London". Son meilleur pote, coursier aux allures timorées, brûle d'intégrer le club.
Sauf qu'il a sûrement visionné un peu trop souvent le Parrain en boucle…
Essai non transformé
Voilà un film qui pourtant, présentait a priori tous les éléments d'une bonne surprise cinématographique : un casting attractif, un sujet alléchant et un cadre à la mode.
Le cinéma britannique se porte bien. Depuis 3-4 ans et quelques réussites comme The Full Monty, Trainspotting ou encore Quatre Mariages et un Enterrement, l'industrie ciné nous a offert un certain nombre de films couronnés de succès publics et critiques. Gageons que Burdis et Anciano ont voulu surfer sur cette bonne vague en réalisant une parodie branchée des rivalités des mafiosi de quartier. Manifestement, ils ont omis le fait qu'une estampille, aussi British fut-elle, ne suffit pas pour transformer un citrouille en bon film.
C'est donc d'autant plus affligeant de retrouver dans cette parodie insipide des acteurs que l'on ne peut qu'apprécier : Kathy Burke et Ray Winstone (vu dans notamment l'excellent Ne pas avaler, de Gary Oldman) ou encore le charismatique Jude Law (Bienvenue à Gattaca, La Sagesse des Crocodiles) et sa femme Sadie Frost*.
Malheureusement pour eux, le film manque dramatiquement de scénario, et pire, de caractère.
Le leitmotiv (cf. titre) est certes réel et très présent, mais on ne comprend pas bien où les réalisateurs veulent en venir. C'est trop ou trop peu (trop peu en définitive). Trop peu parodique, trop peu délirant, trop orienté vers le bête et méchant, mais pas assez pour être drôle. Et à trop vouloir donner des parts égales (niveau rôles) à leurs potes, Burdis et Anciano y laissent le style dont ils auraient besoin et récoltent la superficialité.
Restent quelques scènes drôles (la fusillade entre gangsters du Sud et gangsters du Nord de Londres ou les moments karaoké par exemple) qui font que l'on aime le cinéma British. Et Jude Law.
Dommage quand même.
.::Sophie |