Rhaaaaaa! Mon style de film préféré: des histoires parallèles qui se rejoignent à la fin. Façon Magnolia, façon Moi, toi et tous les autres.

A partir d'une collision entre deux voitures, big bang créateur, vous aurez un inspecteur, une détective, un procureur, un couple de Chinois, un serrurier latino, deux potes blacks aux grandes théories sur la société mais aux petits larcins armés dans la même société, une famille de commerçants persans, un réalisateur black et sa femme, un flic bon et un flic raciste.

Que révélera ce big bang?

Une société de préjugés raciaux, des racismes inattendus ou des comportements guidés par les questions de political correctness. Une Amérique vermoulue par les armes. Un Los Angeles où personne ne se touche jusqu'à rentrer en collision.

Le film dure deux heures, mais on ne s'emmerde pas une seconde.

Il réunit de l'humour, une production digne de ce nom, une belle variété de profils psychologiques bien brossés, de l'angoisse et du suspense, de l'amusement face aux délices du hasard, et les acteurs sont loin d'être mauvais (même si Brendan Fraser a du mal à persuader, alors que Ryan Phillippe est aussi bon que dans Sex Intentions). Et si on n'y trouve pas l'originalité du film Moi toi et tous les autres, Paul Haggis a su se défendre face à Miranda July et m'a fait écarquiller des yeux du début jusqu'à la fin.

Vraiment très bien écrit, seul manquait un chouïa d'excentricité pour en faire un must à mes yeux.