Ce film est une excellente surprise. J’y allais surtout pour Marina Foïs qui me fait rire rien que par sa présence, et je m’attendais à une petite comédie légère et facétieuse. En fait, c’est un tout petit peu moins facile que cela, et l’ensemble revêt un vrai charme qui oscille entre bluette et comédie de mœurs avec beaucoup de talent.

Huit clos à deux

Evidemment, il y a Marina Foïs qui en apparence veut se faire sauter par ce collègue un peu nigaud, et ce dernier qui, plus ahuri que jamais, est complètement déphasé de l’attitude qu’elle voudrait lui voir tenir. Mais finalement, le film est un huis clos entre cet homme et cette femme qui paradent chacun de leur manière, et quand il se décide à céder à ses charmes, elle redevient effarouchée et en proie à ses peurs. Femme battante et libérée, femme fragile, homme sensible et délicat, homme égoïste…
Cette comédie et les comédiens surtout véhiculent toutes les idées classiques sur les trentenaires en crise (jeunes divorcés ou vieux célibataires) mais avec ces retournements de situations et des personnages nuancés, finalement loin de la caricature, qui rend l’histoire et l’intrigue vraiment accrochantes.

Comique et grinçant

Marina Foïs est un peut-être un peu à la limite de ses capacités de comédienne, et je l’ai senti un peu « linéaire » tandis que Julien Boisselier mène de main de maître ce rôle bicéphale. Mais ils sont tous les deux très bons dans ce registre aussi comique que grinçant, quant il s’agit de toucher au bonheur et à sa difficile quête.