En 1978, Aldo Moro, chef de la Démocratie chrétienne italienne, est enlevé par les Brigades Rouges. Ce film retrace l’histoire de sa captivité dans un appartement où vivent un gang de quatre personnes, dont une femme, Chiara.
Une femme idéalisée
Sans chercher à prendre trop de libertés avec la vérité historique, le réalisateur donne une vision personnelle de ce qu’aurait pu être le ressenti de cette femme. Une femme idéaliste, imprégnée de culture révolutionnaire marxo-lénino-staliniste, dans le courant d’une des pages sombres de l’Europe d’après 1945.
Les violentes contradiction de l'extrémisme
Une femme qui est néanmoins féminine, avec sa sensibilité moins bornée, plus attentive que celle de ses compagnons de (dé)route. La seule sans doute à comprendre les violentes contradictions de l’extrémisme qui anime son équipe, l'inhumanité d’un mouvement qui veut la défense des petites gens mais qui oublie l’Homme pour y substituer la classe. En même temps, ces contradictions sont aussi les siennes, et elle n’arrive pas vraiment à s’en départir. Tout un cheminement qui sert de trame au film.
Italie non chantante
Un film italien me plaît forcément, pourvu qu’il soit en V.O., du fait de la beauté romantique et musicale de la langue. J’ai même regretté que le sous-titrage soit très incomplet.
Mais ce film lui-même n’est ni romantique ni chantant. Plutôt froid, violent, tout en étant intimiste, mais sans être étouffant. Un peu lent de temps en temps. C'était un exercice difficile pour le réalisateur et il a plutôt réussi. Un joli méli-mélo d’historique, d’onirique et de pathétique.
.::Oli blog |