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Un film de STEVEN SPIELBERG
Pays d'origine USA
Durée 2h16
Sortie en France 24/10/2001
Sortie Mondiale
2001

Avec
Haley Joel Osment (David)
Jude Law (Gigolo Joe)
Frances O'Connor (II) (Monica Swinton)
Brendan Gleeson (Lord Johnson-Johnson)
William Hurt (Professor Allen Hobby)
Sam Robards (Henry Swinton)
Jake Thomas (Martin Swinton)
Ken Leung (Syatyoo-Sama)
Michael Mantell (Dr. Frazier)

Scénario STEVEN SPIELBERG
Musique JOHN WILLIAMS
Production AMBLIN, DREAMWORKS, WARNER BROS
Distribution Warner Bros

Le DVD
Zone2

Sur le Web
Sites officiels
http://www.ai-lefilm.com/
http://aimovie.warnerbros.com/

sortie du dvd:
24 avril 2002




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Cette oeuvre a été notée 3

A.I. Intelligence artificielle
(A.I. artificial intelligence)
 
Chronique d'un choc de cultures
 

14/10/2001
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A.I. est l’histoire d’un projet de longue haleine de Stanley Kubrick, auquel le réalisateur a associé son compatriote Steven Spielberg ; une adaptation d’un roman de Brian Aldiss, Super Toys last all Summer long. Ce film est surtout la réalisation d'un projet ambitieux et d’envergure comme Kubrick les aimait; un point commun avec Spielberg. Pourtant, dans leur vision du cinéma, tout semble les séparer. Après avoir vu le film la première interrogation qui m’est venue à l’esprit c’est : pourquoi ? Pourquoi avoir confie A.I. à Spielberg ? Apparemment je ne suis pas la seule à me poser cette question. Dans les Cahiers du Cinéma (Septembre 2001, p.52-53), l’article de Kent Jones que je vous conseille au passage de lire, « AI de Spielberg : du pur Kubrick… sans Kubrick » (éloquent, non ?) débute de la façon suivante : « L’holocauste, c’est l’histoire de 6 000 000 de personnes qui se sont fait tuer. La liste de Schindler, c’est celle de 600 qui sont passées au travers » disait un jour Stanley Kubrick (…) [au] co-scénariste d’Eyes Wide Shut. »

Une seule citation qui remet en cause toute ma théorie sur Kubrick. Kubrick que je n’ai jamais réussi à aimer. Spartacus ? Mouais… Orange Mécanique ? Trop cynique et amoral. Lolita ? pareil ! 2001 l’Odyssée de l’Espace ? Alors là je demande grâce ! Finalement c’est Eyes Wide Shut qui m’a réconciliée avec ce réalisateur majeur, mais provisoirement (puisque c’est après seulement que j’ai découvert 2001), et surtout The Shining, que j’avais vu avec le plus grand plaisir frissonnant bien avant, sans même savoir qui en était le metteur en scène. Après avoir passé mon temps à critiquer Kubrick pour trop faire du Kubrick (!), je fais allégeance et regrette amèrement son absence, (malgré une ombre planante) sur Artificial Intelligence, un projet fait pour Kubrick et sûrement pour lui seul, pour sa vision cinglante et sans illusion du monde, et des hommes. Il est peut-être temps de découvrir (entre autres, et enfin) Les Sentiers de la Gloire, Full Metal Jacket et autres Docteur Folamour…

Kubrick, Spielberg : 1/3, 2/3?
Dans un futur plus ou moins lointain, la civilisation terrestre a été partiellement immergée en conséquence d’un effet de serre. Le nécessaire contrôle des naissances a entraîné un besoin important en mécas (terme désignant les robots d’une ressemblance souvent confondante avec les humains). Dans un laboratoire de recherche, un savant atteint un stade supérieur de développement des mécas : un enfant-robot, le premier de son genre, capable d’aimer. Nommé David, il est confié à une famille dont le petit garçon est dans un coma apparemment irréversible.

A.I. ne déroge pas à la règle Kubrikienne qui veut donner à tout film une structure clairement définie. Le film s’articule en 3 parties, la première est consacrée essentiellement à l’évolution de David dans son environnement familial. La deuxième retrace sa découverte du monde extérieur suite à son abandon. La troisième et dernière partie se déroule après l’extinction de la civilisation humaine.

La première partie est selon moi la meilleure, la plus intéressante dans son analyse des rapports entre les personnages. Le malaise ressenti par la « mère » de David à son arrivée (les portes de l’ascenseur s’ouvrent et l’apparition de David est filmée à contre-jour, la mère a encore l’espoir de voir apparaître son enfant mais la silhouette est illusoire et c’est David qui entre dans l’appartement), son refus de voir son enfant remplacé par un robot, puis sa difficile adaptation à ce garçon singulier conçu pour lui vouer un amour inconditionnel sont touchants, les sentiments suscités étant renforcés par une image d’un esthétisme extrêmement soigné. C’est la candeur de David qui le rend dangereux et il n’en est que plus attachant. Abandonné après le retour inespéré du « vrai » fils de ses parents, le malheureux se retrouve dans un monde sauvage ou les mécas pourchassés tentent sans trop d’espoir de subsister. Le temps de la réflexion est terminé et Spielberg passe au film d’aventure, filmant sans s’attarder les scènes de destruction des mécas, focalisé qu’il est sur la recherche de David : la quête de la Fée bleue qui, comme pour Pinocchio, fera de lui un vrai petit garçon, afin que sa maman puisse l’aimer, enfin.

A ce stade on s’achemine plus vers un nouvel E.T. qu’autre chose, et c’est regrettable. On rage de voir Spielberg faire de ce matériau fantastique un film qui sombre dans sa dernière partie trop longue, pour son seul plaisir de donner au spectateur un happy end grotesque qui remet tout le sens du film en question. Film qui semble basé sur des paradoxes. La collaboration Kubrick-Spielberg pour commencer. L’environnement passionnant de l’histoire quasiment éludé au profit d’un récit initiatique, trop rivé sur un personnage, par ailleurs superbement joué par le jeune Haley Joel Osment. La volonté farouche d’adoucir l’âpreté des situations et de tout embellir pour finalement aseptiser la destruction de dizaines de milliers de mécas pour filmer l’humanisation d’un seul d’entre eux.

Déception. Spielberg serait-il, finalement, un réalisateur réellement terrifié par le monde et égoïste ?

P.S. : L'Autre Cinéma consacre un dossier passionnant à A.I., ne le loupez pas ! (consultez http://www.autrecinema.org)



.::Sophie
   
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Vos commentaires
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Anonyme a écrit le 14/03/2003 à 19h30.  Commentaire 688, Visiteur 404
En fait je ne l'ai pas vu, et je trouvait le sujet trés interressant, conseiller vous de le voir quand même?

Steven Spielberg a écrit le 14/03/2003 à 19h33.  Commentaire 689, Visiteur 405
C'est génial, achetait le DVD

Luc besson a écrit le 14/03/2003 à 19h36.  Commentaire 690, Visiteur 406
Non, c'est pourri faut acheter taxi3

La rédactrice en che a écrit le 22/01/2004 à 20h25.  Commentaire 4284, Visiteur 1913
LE FILM DONNE MOINS DE SENSATIONS ET JE PRéFERAI LES DEUX AUTRES

Barbara a écrit le 22/02/2004 à 12h31.  Commentaire 4617, Visiteur 2088
J ai vu 2 parties dans ce film, la première heure était assez lente, puis dès le moment où l'enfant est abandonné dans la forêt le rythme s'accelère, iul y a beaucoup trop de rebondissements! De plus la fin parait baclée : en 5 minutes on est introduits dans une nouvelle réalité, c'est pas très réussi! bon, sinon il y a des pts positifs, haley Joel Osment joue vraiment très bien, les effets spéciaux sont bien faits mais le rythme est vraiment pas assez homogène!

Juldraven a écrit le 18/05/2004 à 01h46.  Commentaire 6591, Visiteur 2593
kubrick par spielberg , film interesaant mais manque de rebondissement, pas assez de rythme et trop long pour raconter une histoire qui est simple, la mise ne scene est belle et les acteurs tres bons mais manque d interets

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